Journée d'étude « Des Territoires utopiques aux Paysages écotopiques »

CONTACTS

Directrice : Hélène LAPLACE-CLAVERIE

helene.laplace-claverie @ univ-pau.fr   

 

Directrice adjointe : Emilie GUYARD

emilie.guyard @ univ-pau.fr

 

Secrétariat : 05.59.40.73.76

Muriel Guyonneau

 

Ingénieur d'études : 05.40.17.52.88

Anne-Claire Cauhapé (ac.cauhape @ univ-pau.fr)

             

Appui à la Politique de Recherche : 05.59.40.72.36

Marie-Manuelle Marcos (marie-manuelle.marcos @ univ-pau.fr)

 

 

 

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Laboratoire ALTER

Université de Pau et des Pays de l'Adour
Avenue du Doyen Poplawski
BP 1160
64013 Pau cedex

 

Journée d'étude « Des Territoires utopiques aux Paysages écotopiques »

Seconde journée d’étude du groupe de recherche Utopies Cinématographiques, organisée en collaboration avec la FEMIS. 

 

Organisation : Sylvain Dreyer (Université de Pau et des Pays de l’Adour, Alter), David Faroult (ENS Louis Lumière), Sébastien Layerle (Université Sorbonne Nouvelle, Ircav), Corinne Maury (Université Toulouse-Jean Jaurès, UT2J et Ircav), Clément Schneider (PSL-Fémis).

 

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Pour certains cinéastes tels qu’Alain Tanner, René Allio ou encore Alain Guiraudie, le mot « utopie » participe de plain-pied d’une relation à l’espace et s’énonce à partir d’un territoire, d’un paysage, d’un lieu. Arpenter et interpeller sont alors de véritables gestus d’explorations territoriales et de consciences critiques. Dans leurs films, La Salamandre, Les Camisards ou Du soleil pour les gueux pour ne citer qu’eux, l’utopie ne relève pas d’une rêverie isolée, mais se montre tel un combat simultanément pacifiste et frondeur, qui invite à une critique vive des rapports d’exploitation et de domination. L’imaginaire de la fiction cinématographique y active le réel politique scellé dans le corps même du territoire et de son histoire. Les personnages aux élans indignés engagent à penser les conditions matérielles de l’existence et interrogent l’utopie comme une « visée de l’altérité sociale » (Miguel Abensour). D’autres cinéastes, à l’instar de Ben Rivers, Pierre Creton, Dominique Marchais, font cheminer ensemble écologie et utopie, montrant – à partir d’expériences de vies autonomes et parfois marginales – d’autres manières d’habiter la terre et de penser les relations entre cette terre et ses habitant·es. Ces formes d’écotopies – loin des modèles sociaux asymétriques et hiérarchiques où l’utopie est souvent pensée comme une réalisation chimérique autant que systématique – expérimentent des engagements poétiques et politiques où il devient possible d’écrire d'autres histoires avec les territoires, les paysages et leurs habitant·es (humains ou pas).

 

Le groupe de recherche Utopies Cinématographiques (Corinne Maury, Sébastien Layerle, Sylvain Dreyer, David Faroult, Clément Schneider), créé en été 2023, déploiera ses activités dans un séminaire distribué en journées d’études semestrielles suivant quatre axes : 1°) Utopies de l’art du cinéma ; 2°) Des Territoires utopiques aux Paysages écotopiques ; 3°) Mettre en images les pensées et les pratiques utopiques ; 4°) Le collectif militant hier et aujourd’hui.

 

Programme 

 

9h : Accueil

9h30 : Introduction et présentation ( Corinne Maury et Clément Schneider) 

10h : Marguerite Vappereau (Université Bordeaux Montaigne) : Être forêt, la mise en espace écologique et politique de René Allio dans Les Camisards (1972)

11h : Robert Bonamy (Université de Poitiers ): Expériences filmiques et manifestes collectifs ruraux : tentatives écotopiques, réalisations novatrices, (études d'essais documentaires contemporains).

12h30 -13h45 heures : déjeuner

14 heures : Projection Nul homme n’est une île ( 96 minutes), en présence du réalisateur Dominique Marchais.

15h 30 -16h15: Table ronde (Corinne Maury, Clément Schneider et Dominique Marchais).

16h 15: Pause

16h 30: Raquel Schefer (Universté Paris 3 sorbonne Nouvelle ) : “La décolonisation du paysage dans le cinéma expérimental latino-américain contemporain”.

17h 30: Clément Schneider (PSL-Fémis) : Alain Guiraudie, le paysage comme scène utopique.