Colloque international "Trouver (sa) place. Expériences individuelles et collectives de l’attachement, l’appartenance et la participation"

CONTACTS

Directrice : Hélène LAPLACE-CLAVERIE

helene.laplace-claverie @ univ-pau.fr   

 

Directrice adjointe : Emilie GUYARD

emilie.guyard @ univ-pau.fr

 

Secrétariat : 05.59.40.73.76

Muriel Guyonneau

 

Ingénieur d'études : 05.40.17.52.88

Anne-Claire Cauhapé (ac.cauhape @ univ-pau.fr)

             

Appui à la Politique de Recherche : 05.59.40.72.36

Marie-Manuelle Marcos (marie-manuelle.marcos @ univ-pau.fr)

 

 

 

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Laboratoire ALTER

Université de Pau et des Pays de l'Adour
Avenue du Doyen Poplawski
BP 1160
64013 Pau cedex

 

Colloque international "Trouver (sa) place. Expériences individuelles et collectives de l’attachement, l’appartenance et la participation"Individual and Collective Experiences of Place: Attachment, Belonging and Participation

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Ce colloque vise à explorer les expériences individuelles et collectives d'attachement, d'appartenance et de participation à la société en s'interrogeant sur la notion de lieu en tant que construction géographique, sociale, culturelle et politique pouvant se référer à la situation ou au processus de recherche d'une place dans la société.

Le lieu est une construction sociale (Åkerlund et Sandberg 2015), vécue par les individus et reflétant les relations et les interactions sociales. Fondamentalement, les lieux sont des espaces définis qui englobent des environnements matériels et fournissent un contexte pour le développement des relations sociales. Lorsque les individus font l'expérience de ces lieux, ils sont imprégnés d'émotions et de significations dérivées des interactions sociales. Ainsi, les lieux sont socialement construits à travers les significations qui leur sont attribuées. Dans le processus d'imagination des lieux, ces derniers interagissent avec les dynamiques de pouvoir inhérentes à la société. Les significations et les identités des lieux et des régions sont façonnées par des discours et des récits, parfois dominés par des voix plus puissantes qui imposent des interprétations particulières (Åkerlund et Sandberg 2015 ; Croucher 2018).

La signification que les lieux revêtent pour les individus favorise les connexions par le biais d'expériences vécues et de liens émotionnels. Ces liens sont façonnés à la fois par la cognition (pensée, connaissances et croyances) et par la pratique (comportements et actions). Les liens unissant les personnes aux lieux sont souvent décrits comme des amarres : « comme des bateaux à un bollard, les gens sont liés à leur environnement par des investissements matériels, par les nombreux contextes sociaux dans lesquels ils trouvent un sens, par les amis et la famille dont ils apprécient la proximité, par les expériences du passé, par les modes de vie qui tissent ces fils ensemble dans des modèles d'activité satisfaisante » (Åkerlund et Sandberg, 2015). Les organisateurs de ce colloque souhaitent approfondir ce concept d'ancrage, qui peut à la fois englober les liens émotionnels et matériels avec des lieux significatifs, et refléter la richesse et la complexité des sentiments, de l'identité et des relations sociales.

 

L’attachement

L'attachement à un lieu (Giuliani 2003 ; Hidalgo et Hernandez 2001 ; Manzo 2003) n'est pas seulement le lien que les gens développent avec les lieux, le lieu des expériences humaines, mais il peut également être révélateur du contexte particulier d’une époque (Tuan 1977). Les personnes peuvent ainsi être affectées par les souvenirs partagés des lieux (Connerton 1989 ; Fentress et Wickham 1992), même s'il s'agit généralement de souvenirs biaisés (Liu et Hilton 2005). Dans la mesure où ces souvenirs sociaux se forment parfois avant la naissance de l'individu et peuvent se trouver liés à des questions d'identité nationale, d'histoire et d'ethnicité (Halbwachs 1925 ; Zerubavel 2003), les organisateurs du colloque souhaitent explorer le champ de l'affect en lien avec les lieux et la manière dont ils s'articulent avec l'histoire et la mémoire.

Il est difficile, voire impossible, de dissocier les personnes des lieux, qu'il s'agisse du lieu d'origine ou de celui d'installation. Quelle que soit la mobilité d'une personne au cours de sa vie, il existe toujours une forme d'attachement à un ou plusieurs lieux (Cuba et Hummon 1993 ; Gustafson 2001). Cet attachement au lieu offre une mesure de la stabilité (Hay 1998), de la capacité d'adaptation et de l'équilibre psychologique (Rowles 1990). Ainsi, les organisateurs de ce colloque souhaitent étudier la manière dont les individus développent des formes particulières et uniques d'attachement à des lieux, et la mesure dans laquelle ces dernières contribuent à la construction de l'identité plus générale de l'individu (Proshansky 1978). Il sera également intéressant d'étudier   comment elles permettent de se distinguer des autres (Twigger-Ross et Uzzell 1996) ou, à l'inverse, de créer de la similitude et de l'homogénéité, voire de la connectivité avec les autres (Jacobson-Widding 1983).

Les situations complexes générées par la mobilité des individus sont particulièrement intéressantes car elles peuvent être motivées par diverses raisons et produire des effets variés sur l'expérience de l'attachement au niveau des individus, des familles et des communautés. La première raison d'une relocalisation est la recherche d'une amélioration des conditions de vie, l’évitement de difficultés sociales, politiques ou économiques, ou la recherche d'un statut plus élevé. Les individus peuvent également déménager pour faire profiter leur famille de l'acquisition de ressources ou de compétences, ou pour fournir des ressources et diffuser de nouvelles idées. Certains sont motivés par le plaisir de découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles cultures (Gungwu 2018 ; Manning 2013). Étant donné que la relocalisation conduit parfois à devoir apprendre de nouvelles langues et coutumes, il sera opportun de s'interroger sur ce moteur important de changement culturel et de développement du multilinguisme.

Pour bien comprendre cette dynamique, les organisateurs du colloque souhaiteraient recevoir des propositions relatives à des éléments clés tels que les conceptions du lieu et les notions d'attachement, par exemple par le biais de la nation et de la citoyenneté, mais aussi des propositions liées à l'étude des aspects culturels et linguistiques.

 

L’appartenance

Le sentiment d'appartenance à un lieu semble se développer selon différentes étapes de transition, en particulier dans le cas des migrants, pour qui le lieu est souvent un espace « liminal » ou « entre-deux » et pour qui l'identité est exprimée grâce au recours au trait d'union (Bhabha 2004) pour référer à l'hybridité. L'entre-deux peut être décrit comme une position qu'un sujet occupe tout en étant attaché à deux mondes. L'un est le foyer d'origine, l'autre le foyer d'accueil. Les organisateurs du colloque souhaitent aborder la manière dont les personnes, en particulier celles issues des communautés diasporiques, s'identifient à ces mondes, les expériences affectives qu'elles y associent, notamment un sentiment de confusion, d'assimilation, d'infériorité, ou de détachement. D'autres domaines d'intérêt pourront inclure les notions de créativité et de communication civile.

Les idées conventionnelles de foyer et d'appartenance sont généralement statiques et se réfèrent à l'individu comme étant fermement lié à une communauté dans un lieu géographique précis. Ce colloque serait l’occasion d’évoquer de nouveaux modèles d'identification et d'identité fondés sur des positionnements plus fluides qui puissent envisager l'angoisse de l'"entre-deux" comme un espace évocateur de nouvelles possibilités, par opposition à des discours figés encadrés par les notions de nationalisme, d'ethnicité ou de "race, en partant du constat que les migrations contemporaines ont modifié la relation des personnes avec les lieux et donc avec les identités (Croucher 2015).

De la décision de partir, au moment de l'arrivée, en passant par la phase d'adaptation dans la société d'accueil, les immigrés, mais aussi leurs descendants, incarnent un entre-deux réel ou imaginaire (Bruneau 2004). Les allées et venues physiques, politiques et symboliques entre « ici » et « là-bas » créent des transformations territoriales, de nouveaux espaces sociaux, des identités hybrides ; les langues, les littératures et les arts s'en trouvent revisitées (Alexandre-Garner et Keller-Privat 2014). Certains migrants entretiennent des réseaux sociaux et professionnels transnationaux, donnant lieu à des répertoires de mobilisation innovants tant dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine (Waldinger 2015). Ce colloque se propose d’envisager l' « entre-deux » comme un espace ou un état liminal qui implique des dynamiques de continuité, de séparation, de transition et de mobilité.

 

La participation

La place d'une personne dans la société peut être définie par le concept général de citoyenneté, qui est une notion dynamique englobant les multiples conditions qui permettent l'inclusion et l’implication d'une personne dans la société. Les changements historiques et les circonstances ont conduit les peuples, les pays et les nations à renégocier la place du citoyen (Juteau 2002). Ainsi, Jane Jenson a souligné que la définition des différents droits et responsabilités du citoyen est constamment renégociée, tout comme les conditions d'accès effectif à la participation et à la représentation. De nouvelles dispositions peuvent être introduites pour accorder des pouvoirs spécifiques de représentation et de prise de décision à certains groupes (Jenson 1997 ; 1998 ; Jenson et Papillon 2001 ; Traisnel 2012). En conséquence, Jenson a soutenu que « les tensions qui traversent la citoyenneté suggèrent des lignes de division entre les citoyens d'un même pays », qu'elle a appelées «  lisières » (Jenson 2007, 23-30). Si la citoyenneté représente l'égalité entre les membres de la communauté nationale, les aspirations à une participation, une représentation et une inclusion plus « complètes » sont formulées depuis plusieurs décennies en divers endroits.

Les organisateurs du colloque souhaitent étudier des exemples de ces phénomènes d'un point de vue interdisciplinaire, en particulier sous l'angle des expériences affectives qui peuvent apparaître dans les récits personnels évocateurs ou révélateurs de ces « tensions » et ces « lisières Il sera également pertinent de s'intéresser aux catégories des résidents, migrants et transnationaux, qui n'acquièrent des droits que partiellement et/ou progressivement. 

Pour conclure, les organisateurs du colloque souhaitent analyser la relation dialogique entre ces expériences, d'une part, et, d'autre part, les manières dont les décideurs politiques définissent, étendent ou restreignent les notions d'attachement personnel et collectif, d'appartenance et de participation, (Jenson, Marques-Pereira, et Remacle 2007 ; Fortier 2010). Le traitement de ces thématiques dans les politiques publiques soulève un certain nombre de questions sur les récits collectifs qui peuvent circuler sur les sentiments et les expériences jugés acceptables.

 

En termes de méthodologie, ce colloque souhaite réunir des spécialistes qui étudient l'interaction dialogique entre la mémoire et l'histoire. Sur la base de la suggestion de Joanna Bourke selon laquelle « [l]a mémoire privée ne contribue pas seulement à l'histoire, mais elle puise également des savoirs de l'histoire » (Bourke 2004, 484-85) Les récits personnels peuvent apporter un éclairage différent sur des événements et des phénomènes qui ont été soit exagérés, soit déformés, soit ignorés, soit oubliés dans les récits collectivement partagés. Cependant, ils s'inspirent également des récits historiques d'une manière qui mérite d'être explorée plus avant.

Par conséquent, ce colloque explorera les mécanismes d'interaction et d'interdépendance entre les récits personnels et collectifs, en se concentrant sur la signification des expériences individuelles et collectives dans diverses situations évoquant le défi consistant à trouver sa place, que ce soit dans le contexte de la migration ou en relation avec les conditions permettant l'attachement, l'appartenance et la participation à la société aux XXe et XIe siècles dans de multiples situations géographiques et historiques. Les organisateurs souhaitent faire appel à un éventail de disciplines, notamment l'histoire, l'histoire orale, les études de civilisation, la géographie, l'anthropologie, les sciences politiques, la sociologie, le droit, la littérature, les arts et la philosophie.

 

Les thèmes suivants pourront être abordés :

-          Expériences d'attachement, d'appartenance, de participation à la vie de la société

o   Témoignages et récits oraux;

o   Récits collectifs;

o   Interaction entre les deux;

-          Mémoire des lieux;

-          Histoire des lieux;

-          Lieu et migration;

-          Lieu et liberté;

-          Migration et attachement, appartenance ou participation ;

-          Défi de trouver sa place dans la société d'un point de vue historique et géographique ;

-          Attachement, appartenance ou participation en tant que droits et/ou expériences affectives ;

-          Expériences contraires de l’aliénation, de l'exclusion, de la marginalité ou de l'hostilité ;

-          Sentiments et expériences associés aux « limites » de la citoyenneté et à ses "lisières" (citoyen à part entière, citoyen de seconde classe) ;

-          Interaction entre les définitions de l'attachement, l'appartenance ou la participation données dans les politiques publiques et dans les expériences personnelles et collectives

 

Les propositions visant à explorer des questions méthodologiques seront les bienvenues, par exemple sur les thématiques suivantes :

-          Réflexion sur la méthode du croisement de données entre les récits personnels et les récits collectifs ;

-          Regards croisés sur les politiques publiques et les témoignages ;

-          Identification et analyse des expériences d'attachement, d'appartenance ou de participation dans les récits personnels, les récits collectifs et les politiques publiques : possibilités, difficultés et écueils ;

-          Contribution des récits personnels à l'analyse historique, y compris les récits d'histoire orale et l'histoire orale des élites.

 

Le champ d'application géographique comprendra - sans s'y limiter - les Amériques, le Royaume-Uni et l'Irlande. Les propositions adoptant une approche comparative et interdisciplinaire seront particulièrement appréciées. Les propositions doivent de préférence porter sur les XXe et XIe siècles. Cette conférence internationale et interdisciplinaire se tiendra en anglais et en français.

Les propositions de communication d’environ 300 mots en anglais ou en français sont à envoyer avant le 16 septembre 2024 à Joana Etchart, Andrew Milne et Simona Tobia : joana.etchart @ univ-pau.fr milne.andrew @ orange.fr s.tobia @ univ-pau.fr

Les contributeurs potentiels seront informés de la décision des organisateurs en décembre 2024.

Organisateurs : Joana Etchart, Andrew Milne et Simona Tobia, Université de Pau (UPPA - Groupe de recherche ALTER).

 

This conference aims to explore individual and collective experiences of attachment, belonging and participation in society by bringing together reflections on the notion of place as a geographical, social, cultural and political construct that may refer to either the situation or the process of finding one's place in society.

Place is a social construct (Åkerlund and Sandberg 2015), experienced by individuals and reflecting social relations and interactions. Fundamentally, places are defined spaces that encompass material settings and provide a context for social relations to unfold. As individuals experience these places, they become imbued with emotions and meanings derived from their social interactions. Thus, places are socially constructed through the meanings ascribed to them. The meanings attributed to places are shaped by specific social positions. In the process of imagining places, they become intertwined with the broader global power dynamics inherent in society. The meanings and identities of places and regions are shaped through discourses and narratives, sometimes dominated by more powerful voices that enforce particular interpretations (Åkerlund and Sandberg 2015; Croucher 2018).

The meaning that places hold for individuals fosters connections through lived experiences and emotional bonds. These are shaped by both cognition—thoughts, knowledge, and beliefs—and practice—behaviours and actions. The ties linking people to places are often described as moorings: “like boats to a mooring, people are tied to their environments by investments in their property, by the many community contexts in which they find meaning, by friends and family whose proximity they value, by the experiences of the past, by lifestyles that weave these strands together into patterns of satisfying activity” (Åkerlund and Sandberg, 2015). This concept of mooring encompasses both the emotional and material ties to significant places, reflecting feelings, identity, and social relations.

 

Attachment

Place attachment (Giuliani 2003; Hidalgo and Hernandez 2001; Manzo 2003) is not only the bond that people develop with places, the locus of human experiences, but also the particular context of the period of time (Tuan 1977).  Those people are affected by the social shared memories of those places (Connerton 1989; Fentress and Wickham 1992), despite the fact that they tend to be biased memories (Liu and Hilton 2005). These social memories usually also take place before the birth of the individual, and they are embedded in questions of national identity, history, and ethnicity (Halbwachs 1925; Zerubavel 2003). The conference organisers are interested in exploring areas related to what modifies place affectivity, and how it relates to history and memory.

It is difficult, perhaps impossible, to dissociate people from places, whether they be places from where one might have come, or where one has settled after migration. Regardless of mobility in one’s lifetime, there is some form of attachment to (a) place(s) that is always present (Cuba and Hummon 1993; Gustafson 2001). That attachment to place provides stability (Hay 1998), and capacity of adjustability and psychological balance (Rowles 1990). Individuals develop special and unique forms of bonding with places, so much so that place identity becomes part of the individual’s own identity (Proshansky 1978). The conference organisers wish to examine how it can be used as a means to distinguish oneself from others (Twigger-Ross and Uzzell 1996), or conversely as a means to create sameness and similarity, or connectivity with others (Jacobson-Widding 1983).

The more complex situation brought about by human resettlement is of particular interest since it is driven by various motivations and yields diverse outcomes, necessitating an examination of individuals, their families, and communities. The primary reason for relocation is the pursuit of improved personal circumstances, escaping social or economic hardships, or seeking higher status. People may also move to benefit their families by acquiring resources or skills, or to provide resources and spread new ideas. Some are motivated by the pleasure of experiencing new places and cultures (Gungwu 2018; Manning 2013). Relocating necessitates learning new languages and customs, a significant driver of cultural change throughout history and prevalence of multilingualism today highlights its historical importance in human development.

To fully understand these dynamics, the conference would welcome proposals related to key elements such as conceptions of place and notions of attachment, for example through nationhood and citizenship, but also cultural and linguistic aspects.

 

Belonging

This sense of belonging to place seems to be developed through various stages of transition, particularly in the case of migrants, for whom place is often a ‘liminal’, or ‘in-between’ space and identity is expressed in hyphenated terms (Bhabha 2004), in other words, it is hybrid. The in-between can be described as a position that a subject occupies while attached to two worlds. One is the original home, and the other is the foster home. The conference organisers would like to explore the way in which people particularly from diasporic communities identify with these worlds, what affective experiences they associate with them, including a sense of confusion, assimilation, inferiority, and also detachment. Other areas of interest could include creativity and civil communication.

Conventional ideas of home and belonging are generally static and refer to the individual as firmly tied to a community in a specific geographic location. The conference would like to evoke new models of identity that can be developed so that the fluid and agonizing position of 'in-between' may be seen as a site of new possibilities, as opposed to failed discourses on nationalism, ethnicity or ‘race’. Contemporary migration has changed people's relationships to places and therefore the way they define themselves (Croucher 2015).

From the decision to leave to the arrival and adaptation in the host society, immigrants, but also their descendants, embody a real or imagined in-between (Bruneau 2004). Their physical, political and symbolic comings and goings between 'here' and 'there' create territorial transformations, social spaces, hybrid identities; they revisit languages, literatures and the arts (Alexandre-Garner and Keller-Privat 2014). They maintain transnational social and professional networks, giving rise to innovative repertoires of mobilization both in the host country and in the country of origin (Waldinger 2015). The conference would like to examine the 'in-between' as a liminal space or state that involves dynamics of continuity, separation, transition, and mobility.

 

 

Participation

One's place in society may be defined by the broad concept of citizenship, which is a dynamic notion that encompasses the multiple conditions that allow one's inclusion and participation in society. Historical shifts and circumstances have led peoples, countries and nations to renegotiate the place of the citizen (Juteau 2002). Jane Jenson stressed that the definition of the various rights and responsibilities for the citizen are being constantly renegotiated, as are the conditions of effective access to participation and representation. New arrangements may be introduced to grant specific powers of representation and decision-making to some groups (Jenson 1997; 1998; Jenson and Papillon 2001; Traisnel 2012). Accordingly, Jenson argued that "the tensions that run through citizenship strongly suggest dividing lines between citizens of the same country", which she called "edges" (Jenson 2007, 23–30). If citizenship ought to represent equality between members of the national community, aspirations to 'fuller' participation, representation and inclusion have been formulated for several decades in various places.

The conference organisers are interested in investigating examples of such phenomena from a cross-disciplinary perspective, particularly through the lens of the affective experiences which may surface in personal accounts, and which are generated by, or revelatory of, such "tensions" and "edges". It is also pertinent to include the relevant categories of residents, migrants and transnationals who acquire rights partially and/or progressively only. 

Finally, the conference organisers wish to analyse the dialogical relation between these experiences on the one hand, and the manners in which policy-makers define, extend or restrict the notions of personal and collective attachment, belonging and participation on the other (Jenson, Marques-Pereira, and Remacle 2007; Fortier 2010). The handling of such issues in public policy raises a number of questions on the collective narratives that may circulate on the accepted feelings and experiences related to these notions.

 

In terms of methodology, the conference is interested in bringing together specialists who investigate the dialogical interaction between memory and history. On the basis of Joanna Bourke's suggestion that “[p]rivate memory not only contributes to history, but also takes some of its knowledges from history”(Bourke 2004, 484–85), personal accounts may shed a different light on events and phenomena that have been either exaggerated, distorted, disregarded or forgotten in collectively shared narratives. But they also draw from historical accounts in ways that need further exploration.

Therefore, this conference will explore the mechanisms of interaction and inter-dependence between personal and collective accounts, by focusing on the meaning of individual and collective experiences in various situations evoking the challenge of finding one's place, be it in the context of migration or in relation to the conditions permitting attachment, belonging and participation in society in the 20th and 21st centuries in multiple geographical and historical situations. The organisers wish to draw on a range of disciplines, including history, oral history, civilisation studies, geography, anthropology, political science, sociology, law, literature, arts, or philosophy.

 

The following themes could be developed:

-          Experiences of attachment, belonging, participation in:

o   Personal accounts and oral history accounts

o   Collective accounts

o   Interactions between both

-          Memory of places

-          History of places

-          Place and migration

-          Place and freedom

-          Migration and attachment, belonging or participation

-          The challenge of finding one's place in society from historical and geographical perspectives

-          Attachment, belonging or participation as rights, and as affective experiences

-          Adverse experiences of alienation, exclusion, marginality, or hostility 

-          Feelings and experiences associated with the "edges" of citizenship (full citizen, second-class citizen)

-          Interaction between policy definitions and personal and collective experiences of attachment, belonging or participation

 

Proposals seeking to explore methodological issues will be welcome, such as:

-          Reflecting on the method of cross-examination between personal accounts and collective narratives

-          Cross-examining public policy and personal accounts

-          Identifying and analysing experiences of attachment, belonging or participation in personal accounts, in collective accounts and in public policy:  possibilities, difficulties/pitfalls

-          The contribution of personal accounts to historical analysis, including oral history accounts, and elite oral history

 

The geographical scope will include – but will not be limited to – the Americas, the United Kingdom and Ireland, and proposals taking a comparative and interdisciplinary approach will be particularly welcome. The proposals should preferably focus on the 20th and 21st centuries. This international, cross-disciplinary conference will be held in English and French.

 

Please send a 300-word abstract in English or in French to Joana Etchart, Andrew Milne and Simona Tobia: joana.etchart @ univ-pau.fr milne.andrew @ orange.fr s.tobia @ univ-pau.fr

By 16th September 2024. The acceptance or rejection of proposals will be announced in December 2024 

Organisers: Joana Etchart, Andrew Milne and Simona Tobia, University of Pau (UPPA – ALTER Research Group).

 

Bibliographical references:

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