Journée d'étude « Les autrices et leurs écrits non fictionnels : vers la constitution d’un patri/matrimoine multilingue européen ? »

CONTACTS

Directrice : Hélène LAPLACE-CLAVERIE

helene.laplace-claverie @ univ-pau.fr   

 

Directrice adjointe : Emilie GUYARD

emilie.guyard @ univ-pau.fr

 

Secrétariat : 05.59.40.73.76

Muriel Guyonneau

 

Ingénieur d'études : 05.40.17.52.88

Anne-Claire Cauhapé (ac.cauhape @ univ-pau.fr)

             

Appui à la Politique de Recherche : 05.59.40.72.36

Marie-Manuelle Marcos (marie-manuelle.marcos @ univ-pau.fr)

 

 

 

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Laboratoire ALTER

Université de Pau et des Pays de l'Adour
Avenue du Doyen Poplawski
BP 1160
64013 Pau cedex

 

Journée d'étude « Les autrices et leurs écrits non fictionnels : vers la constitution d’un patri/matrimoine multilingue européen ? » Projet « Patrimoine et études de genre » - Alliance européenne UNITA

Responsables scientifiques :  Caroline Fischer et Nadia Mékouar-Hertzberg

 Cadrage scientifique du projet interuniversitaire « Patrimoine et études de genre » (Université de Pau et des Pays de l’Adour, Université Savoie Mont-Blanc, Université de Turin)

Le patrimoine au prisme des études de genre constitue un angle d’approche pertinent et permet d’interroger et d’approfondir la notion de patrimoine en tant que telle. Fait de monuments historiques, objets culturels, milieux naturels, paysages, etc. mais aussi enrichi des diverses valeurs qui sont attachées à ce vaste ensemble, le patrimoine est inévitablement traversé par les questions afférentes au genre, par les relations entre les sexes, les liens de pouvoir, sujétion et hiérarchie qui les configurent. Le patrimoine culturel immatériel est une ressource qui peut contribuer tout autant à valoriser les individus que les marginaliser. Il peut tout autant promouvoir l’égalité entre les sexes que valider la perpétuation d’une « valence différentielle » (Héritier) entre les sexes.

Plus précisément, notre projet a pour objectifs :

  • de ré-évaluer le patrimoine des cultures romanes : dans quelle mesure la dimension féminine du patrimoine est-elle occultée ? Dans quelle mesure le patrimoine constitué légitime des stéréotypes de genre ? Dans quelle mesure il les conteste ?
  • d’analyser les mécanismes de transmission souvent associés à des identités genrées
  • d’observer la mise en place d’un matrimoine en lien avec les langues et les cultures romanes

De façon transverse, le croisement de la notion de patrimoine avec celle de genre peut permettre d’engager une réflexion sur la mise en place d’un discours sur le genre dissident. Quelle est donc la « coloration » – voire la rénovation ou l’innovation – apportée par le legs des cultures et langues romanes à des pensées du genre essentiellement anglosaxonnes ?

Cet axe « patrimoine et études de genre » comporte ainsi deux volets principaux :

1) ce que les études de genre apportent à la notion de « patrimoine »

2) ce que la notion de patrimoine apporte aux études de genre

 

A l’USMB, un premier cycle de deux séminaires s’adressant aux étudiants en fin de cycle de Licence ou en Master, en LLCER et LEA, en études italiennes et hispaniques a eu lieu.

Le séminaire en études italiennes a permis d’inviter à Chambéry Mme Monica Cristina STORINI (Università La Sapienza, Roma) et à Turin Mme Sabina CIMINARI (Université de Montpellier). Le séminaire en études hispaniques a invité à Chambéry Gemma PIÉROLA (Universidad Pública de Navarra, Pampelune, UNITA).

 

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Journée d’étude UPPA – 11 et 12 janvier 2024

« Les autrices et leurs écrits non fictionnels : vers la constitution d’un patri/matrimoine multilingue européen ? »

Dans le cadre de cette deuxième étape de la collaboration avec les partenaires UNITA, et dans la continuité de la première, nous nous centrerons sur le volet 1 à savoir, ce que les études de genre apportent à la notion de patrimoine. Ce workshop sera également l’occasion d’une première rencontre entre deux groupes de recherche dans le cadre d’UNITA, afin de créer des effets de synergie : « Patrimoine et genre » et « Auteutrices plurilingues de langues romanes », les langues romanes constituant un premier lien entre les deux.

Lors de ce workshop, il s’agira de croiser les études de genre avec un ensemble de textes que l’on délimitera à ceux qui sont déclarés « hors fiction », qu’il s’agisse de textes (auto-) biographiques, ou bien, dans un tout autre spectre. Ainsi ces deux catégories de textes structureront-elles les travaux :

Pour ce qui est des textes portant sur les études de genre (réflexions théoriques, études sociologiques, essais philosophiques, analyses et criques littéraires etc.), on peut en effet mentionner que les « gender studies » sont elles-mêmes régulées par des paradigmes largement marqués par les langues et cultures anglo-saxonnes : qu’en est-il de ces textes dits théoriques produits au sein de cadres conceptuels politiques, culturels et linguistiques différentes ? "Font-ils patrimoine ?"

La deuxième catégorie est constituée de textes (auto)biographiques, en marge de la fiction. Ici, nous analyserons des œuvres d’autrices de langues romanes, en nous interrogeant principalement sur leur dimension patrimoniale : les (auto)biographies féminines participent-elles à la création d’un patrimoine ? Quelles difficultés des autrices plurilingues rencontrent-elles pour faire reconnaître leur œuvre dans le cadre de littératures toujours largement définies par des limites nationales et/ou linguistiques arrivent-elles à s’inscrire dans un ou plusieurs patrimoines. Quelle est la place accordée aux (auto)traductions par et à ces autrices ?

L’étude de ces textes non fictionnels a pour objectif de compléter la première focale, centrée sur les textes fictionnels. L’ensemble des propositions et formulées dans le cadre de ces deux premières manifestations scientifiques permettra de poser hypothèses les bases d’une réflexion plus vaste sur la question suivante : au XXIe siècle la notion de « matrimoine » littéraire en langues romanes est-elle pertinente ?