Cycle de journées d’études « Images des monuments antiques » 3e édition

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Ingénieur d'études : 05.40.17.52.88

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Appui à la Politique de Recherche : 05.59.40.72.36

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Laboratoire ALTER

Université de Pau et des Pays de l'Adour
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64013 Pau cedex

 

Cycle de journées d’études « Images des monuments antiques » 3e éditionVues d’ensemble, vues de détail

Salle du conseil DEG - Campus UPPA 

Organisateurs : Jean-François Bernard, Sabine Forero Mendoza, Mathieu Ribolet

 

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Le rapport du détail à l’ensemble est, sous les formes les plus variées, consubstantiel à tout projet d’architecture. Vitruve lui-même insiste sur l’importance de la symmetria, dont résulte l’organisation harmonieuse des temples (livre III) : les rapports de commensurabilité qu’entretiennent chacune des parties de l’édifice entre elles et avec le tout définissent les proportions les plus satisfaisantes, analogues à celles du corps humain idéal. Le De Architectura devait déjà contenir des illustrations, peu nombreuses selon l’avis de P. Gros, mais le texte nous est parvenu sans ses précieuses images. Les architectes de la Renaissance se sont efforcés de les réinventer, faisant alterner dans leurs traités les vues de détails et les reconstitutions générales.

Par nature assujetties à des questions d’échelle, les représentations architecturales, qu’elles soient le fruit d’une intention artistique ou scientifique, choisissent parfois de privilégier un point de vue, un détail d’architecture ou un fragment ornemental. Ce parti-pris est rarement dénué de sens : il invite l’observateur à un regard rapproché précédant la considération du tout ou établissant le dialogue avec celui-ci.

Étudier un monument antique, c’est aussi bien observer la fine trace d’un outil sur un bloc de marbre que s’interroger sur la relation entretenue avec le paysage environnant, c’est mettre en rapport le profil d’une corniche et le plan d’ensemble d’un ouvrage, c’est percevoir un détail sculpté et s’interroger sur le discours d’un programme ornemental : autant de focales qui, à différentes échelles, nourrissent la connaissance historique d’un site, d’une région, d’une société, d’une civilisation. De l’observation à l’analyse, du relevé de terrain à la publication, le dialogue entre le détail et l’ensemble intervient sans cesse dans l’examen attentif des édifices antiques.

Visuellement, les relations entretenues par des éléments de diverses natures et dimensions peuvent s’exprimer par différents moyens. L’image technique, qui établit des rapports métriques avec l’objet d’étude (dessin géométral) offre dans ce domaine moins de liberté que les vues volumétriques des dessinateurs et des peintres. La photographie, du microscope à l’objectif grand angle, propose un éventail de solutions qui trouvent leur place sur le site archéologique comme dans les publications scientifiques ou dans celles visant de plus larges publics. Les modèles numériques, souvent qualifiés de « multi-scale », semblent en mesure de bouleverser les pratiques tandis que les possibilités offertes par l’image animée sont encore peu exploitées.

Cette troisième édition du cycle des journées d’études dédiées aux images des monuments antiques propose de faire le point sur les questions liées à l’échelle des représentations, quelle que soit la nature de leur support. Il s’agira d’examiner la manière dont l’image, selon les périodes, les médiums utilisés et en fonction des usages visés, traduit ou interroge les échanges et correspondances qu’établissent le détail et l’ensemble, dans le domaine de l’analyse scientifique des édifices comme dans celui de leurs interprétations artistiques, des plus soucieuses d’exactitude aux plus oniriques.